L’État est-il l’ennemi de la liberté?

Introduction : l’introduction peut être écrite d’un bloc ou comprendre, si elle est un peu longue (ce qui est nécessaire), deux paragraphes, trois si on ajoute une annonce de plan (ce qui n’est pas indispensable).

« L »homme est né libre, écrit Rousseau, mais partout il est dans les fers. » [Phrase d’accroche : facultatif. Ce peut être une citation ou un exmple. Dans les deux cas, cela appelle un commentaire qui doit être immédiatement en rapport avec la question posée et l’un des termes du sujet] S’il est vrai que la liberté est un droit naturel de l’homme, peut-on justifier l’existence de l’État ? La liberté d’action ne peut être réelle pour quiconque est contraint d’obéir à la volonté d’un maître. [Précisions sur le thème, indiquant l’élément le plus important dans la question : la liberté d’action comme droit de l’homme, c’est-à-dire comme principe ou idéal politique] Or, tout homme, en tant qu’il est un citoyen, est soumis aux lois de l’État dont il est membre. Partout l’homme est contraint par un pouvoir d’obéir à des lois qui définissent pour lui le permis et l’interdit. L’État étant, comme le dit Max Weber, l’organisation qui revendique le monopole de la violence légitime, il s’adresse toujours à l’individu pour lui signifier qu’il doit se soumettre sous peine d’être enfermé ou détruit. [éléments de définition de l’État, introduits afin de poser le problème : la contradiction entre la liberté et la soumission au pouvoir] On peut donc comprendre l’anarchiste qui refuse l’État au nom d’une liberté naturelle qu’il entend préserver. [réponse a priori évidente : défendre la liberté semble impliquer le refus de l’État]

Une telle liberté illimitée n’est-elle pas, cependant, la pire des menaces pour notre liberté ? Sans les lois, chacun disposerait d’un droit illimité sur toutes choses, donc aussi sur les biens, la vie et la liberté d’autrui. [objection : la réponse a priori évidente est contestée par un argument qui justifie l’existence de l’État]. La limitation de la liberté imposée par L’État est sans doute la condition de la vie en société, de sorte qu’il ne peut y avoir pour l’homme d’autre liberté que la liberté civile, la liberté limitée et définie par la loi de l’État. [Deuxième réponse à la question : la défense de la liberté requiert l’État comme sa condition] Même en admettant cette condition cependant, et en écartant la proposition anarchiste d’une société sans État, la question se pose de déterminer la manière dont la liberté peut être à la fois limitée et garantie : comment concilier la liberté et l’obéissance aux lois ? Comment le citoyen peut-il conserver sa liberté dans l’État, alors même qu’il est contraint par un pouvoir dont sa liberté dépend ? A quelles conditions ma liberté peut-elle être protégée de l’État qui me protège des autres ? Ce sont des questions auxquelles nous essaierons de répondre en examinant les différentes conceptions possibles du rapport entre la liberté et la loi. [reformulations de la question qui en précisent le sens et conduit au coeur du débat, du problème à discuter, celui de la théorie de la loi et des principes de la justice politique qui doivent régler la constitution de l’État]

Plan : les trois conceptions de la liberté du citoyen dans l’État. Plan ordonné en trois partie autour de trois citations énonçant chacune une définition possible de la liberté civile:

I – « La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent » (Montesquieu, De l’esprit des lois, XI, 3).

II – « L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté » (Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, 1, 8)

III – « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ».