Vous aurez à choisir entre trois sujets : deux questions de dissertation, une explication de texte.
Les deux questions de dissertation sont les suivantes :
Faut-il vivre dans l’espérance ?
La nature dicte-t-elle ce que nous devons faire ?
Ci-dessous les éléments nécessaire pour traiter ces sujets. Vous pouvez ainsi y réfléchir, choisir votre sujet et le préparer. L’exposé de ces éléments ne constitue pas une dissertation rédigée et je ne vous demande évidemment pas d’utiliser tous les éléments. Il vous faut choisir parmi les arguments ceux qui vous conviennent et qui vous permettront de construire un développement cohérent. Par exemple, pour la question « La nature dicte-t-elle ce que nous devons faire ? », je propose deux illustrations possibles, le thème de l’écologie associé à celui de la sagesse, le thème de la condition des femmes associé à celui du droit naturel. Il n’est pas recommandé de traiter les deux thèmes. De même, tous les éléments pour l’introduction ne sont pas à utiliser dans l’introduction, mais vous devez puiser dans ces éléments ce qui vous permettra de commencer à analyser le sens de la question pour présenter le problème et ses enjeux.
Le texte à expliquer se rapporte à la question de la sagesse, donc à la question du bonheur et de la liberté du sage.
Méthodologie de base de l’explication de texte :
L’introduction doit impérativement comprendre trois éléments :
- Le thème du texte (formulable en général par une notion)
- Le problème (à formuler par une question, question à laquelle le texte répond par un parti-pris)
- La thèse du texte (le parti-pris de l’auteur, l’idée principale du texte, que l’on doit pouvoir formuler en citant une phrase extraite du texte.
Si vous parvenez à distinguer les moments logiques du texte, vous pouvez indiquer le plan du texte. Le texte est court : il peut y avoir 2 ou 3 étapes argumentatives, guère plus. Mieux vaut s’abstenir que de découper le texte au hasard.
Quelques conseils pour le développement :
L’explication ne porte pas sur l’auteur, dont la connaissance n’est pas requise, mais sur le texte, qui doit être considéré pour lui-même, dans sa singularité, sans préjugé.
Il faut trouver un juste milieu entre la paraphrase (répéter ce que dit le texte) et le hors sujet (partir d’un thème présent dans le texte pour produire développer un propos qui oublie d’analyser le texte et ne cite pas le texte.)
L’explication doit être linéaire. Il est possible de reconstruire l’argumentation du texte en modifiant quelque peu l’ordre d’exposition des arguments, mais il faut partir du principe que l’ordre choisi par l’auteur est logique et cohérent. L’important est d’identifier les phrases ou extraits de phrases les plus importantes, celles dont il convient d’expliciter le sens.
Pour commenter véritablement le texte, et ne pas se contenter de le paraphraser, il faut être en mesure de le mettre en perspective avec des connaissances philosophiques (problèmes, doctrines, thèses).
Le commentaire doit comprendre une dernière partie consacrée à la discussion. Il faut développer une réflexion plus personnelle qui prolonge le texte. Il peut s’agir de l’introduction d’une objection et d’une critique, ou au contraire d’arguments qui ne sont pas dans le texte mais qui vont dans le sens de la thèse. Il est permis de partir d’une question que soulève le texte et que l’on traite sous la forme d’une petite dissertation.
Vous pouvez également consulter la rubrique « méthodologie ».
Pour bien distinguer les différents sens de la notion de liberté, je vous renvoie à la rubrique « Les notions ». Pour ces trois sujets, les deux sens à avoir en tête sont le 3 (la liberté du sage) et le 6 (la liberté comme perfectibilité, pouvoir de faire l’histoire).
Deux émissions de radio qui concerne les sujets proposés : sur le stoïcisme et l’épicurisme ; André Comte-Sponville sur la question du bonheur.