Définition à apprendre TG

Généralités

Philosophie (philosophia) : l’amour de la sagesse.

La sagesse : savoir bien juger pour bien agir et pour bien vivre.

La science : la connaissance de la nature.

La nature : 1) tout l’univers; 2) toute réalité qui n’est pas l’oeuvre de l’homme.

L’anthropologie : l’étude de l’homme.

La distinction entre le réel et l’idéal : la distinction entre ce qui est et ce qui doit être.

La distinction entre théorie et pratique : la distinction entre le domaine de la connaissance et le domaine de l’action.

Une doctrine (ou une théorie) : un ensemble cohérent d’idées.

La distinction entre nécessité et contingence : la nécessité, c’est ce qui ne peut pas être autrement; la contingence, c’est ce qui pourrait être autrement.

La raison

La raison : la faculté de penser

Un jugement : une affirmation ou une négation. Juger : affirmer ou nier quelque chose.

La raison théorique : la faculté de penser ce qui est.

La raison pratique : la faculté de penser les règles de l’action.

La raison instrumentale : la faculté de penser les moyens d’atteindre une fin.

La prudence : 1) la faculté de penser les moyens de réussir son action, son projet ou sa vie; 2) La faculté d’anticiper les conséquences de son action.

La raison moralement pratique : la faculté de penser les règles universelles qui limitent l’égoïsme naturel.

L’esprit critique

Croire : 1) tenir pour vrai; 2) croire savoir sans savoir (le préjugé et l’hypothèse).

La distinction entre croire et savoir : croire, c’est tenir pour vrai sans pouvoir prouver; savoir, c’est pouvoir prouver ce qu’on tient pour vrai.

L’esprit critique : le libre examen des croyances.

La crédulité : la tendance à croire sans examen.

Le conformisme : la tendance à croire l’opinion du plus grand nombre ou celle du groupe auquel on appartient.

Un préjugé : une opinion adoptée sans examen.

Une hypothèse : un jugement incertain et provisoire.

Le doute méthodique : la décision de suspendre son jugement dans l’attente de la preuve.

L’autorité intellectuelle (ou pouvoir spirituel) : le pouvoir d’influence, qui dicte ce qu’il faut croire.

La vérité

La vérité : 1) l’accord de la connaissance avec l’objet; 2) le jugement universalisable (valable pour tous).

La preuve : ce qui établit la vérité.

Les propriétés de la vérité : 1) la certitude (ce dont on ne peut pas douter); 2) l’universalité (ce qui est valable pour tous); 3) l’éternité (ce qui est valable en tout temps).

L’illusion : l’erreur nécessaire.

Le scepticisme : la doctrine selon laquelle rien n’est certain.

Le négationnisme : la négation volontaire d’une vérité de fait.

Le relativisme : la doctrine selon laquelle la vérité est relative au point de vue de celui qui l’énonce.

La science

Les phénomènes : la réalité telle qu’elle apparaît à nos sens.

L’expérience : l’expérience sensible, c’est- à dire l’accès immédiat à la réalité par l’intermédiaire des sens.

L’empirisme : 1) le recours à l’observation dans la connaissance ou l’apprentissage ; 2) la théorie de la connaissance selon laquelle toutes nos idées viennent des sens.

La preuve scientifique : la réfutation par l’expérience (dans le cadre d’une expérimentation).

Réfuter : prouver l’erreur.

L’expérimentation : l’expérience scientifique, c’est-à-dire une expérience instituée par le scientifique en vue de provoquer une observation dont la possibilité se déduit d’une hypothèse.

Le vérificationnisme (ou biais de confirmation) : la tendance à croire qu’une observation ou une série d’observations puisse vérifier (ou confirmer) une théorie.

Le faillibilisme : la théorie de la connaissance selon laquelle les connaissances scientifiques sont faillibles (exposées à une réfutation par l’expérience).

Un postulat : ce qu’il faut admettre sans pouvoir le prouver.

Le postulat du déterminisme scientifique : le postulat selon lequel tout ce qui arrive dans la nature a pour cause un mécanisme naturel.

La distinction entre décrire et expliquer : décrire, c’est observer et dire ce qu’on observe; expliquer, c’est chercher et dire les causes de ce qu’on observe.

La distinction entre expliquer et comprendre (ou interpréter) : expliquer, c’est relier un phénomène à une cause (un mécanisme), comprendre ou interpréter, c’est relier un phénomène à une intention (une finalité).

Le finalisme (ou téléologie) : l’explication d’un objet ou d’un événement du monde par sa finalité (la cause finale).

Un fait : un événement du monde dont la réalité est attestée par l’observation.

Nature et culture

La technique : 1) L’activité fabricatrice de l’homme (la faculté de fabriquer des outils et des artefacts, c’est-à-dire des objets qui n’existent pas dans la nature) et/ou le savoir-faire, l’habileté acquise qui s’ajoute au talent naturel; 2) la technoscience, c’est-à-dire la science appliquée, l’ingénierie, qui consiste à mettre la connaissance des lois de la nature au service de la fabrication industrielle.

La culture (ou la civilisation) : l’oeuvre de l’homme dans l’histoire (ou le produit de la perfectibilité humaine), qui se transmet par l’éducation.

L’histoire : le processus de civilisation, c’est-à-dire l’oeuvre de la perfectibilité humaine, la fabrication et la transformation par l’homme, dans le temps, de ses conditions d’existence.

La conscience historique : la conscience du changement historique, donc du pouvoir de l’homme de faire et de connaître son histoire.

La perfectibilité : la faculté de se cultiver, c’est-à-dire d’acquérir par soi-même, de manière non naturelle, des compétences qui ne sont pas innées.

La distinction entre l’inné et l’acquis : la distinction entre ce qui est produit par la nature, donc donné à la naissance, et ce qui est produit par l’histoire.

La distinction entre « être en puissance » et « être en acte » : la distinction entre le devenir présent en germe à la naissance, qui définit le destin naturel de l’être, et l’être accompli ou en cours d’accomplissement.

Morale et politique (généralités)

L’éthique ou la morale : la conception de la bonne manière de vivre et d’agir.

Le devoir : l’obligation d’obéir à une loi de la liberté (une loi faite pour régler la liberté humaine).

La distinction entre contraite et obligation : la distinction entre nécessité physique et nécessité morale, c’est-à-dire entre la pression exercée par une force (contrainte) et le respect inspiré par une loi (obligation).

La vertu : la force morale qui dispose à vouloir et à faire le Bien.

Une valeur (idéal moral) : ce qui vaut comme fin en soi, non comme simple moyen (une conception du Bien suprême).

L’utilité : ce qui vaut en tant que moyen pour une fin.

Les propriétés d’une valeur : 1) une valeur est une règle de vie (ce qu’il faut toujours vouloir); 2) une valeur est absolue (non négociable); 3) une valeur limite l’amour de soi.

Le nihilisme : la négation de toutes les valeurs.

Liberté et déterminisme

Le libre arbitre : le pouvoir de déterminer soi-même, sans être déterminé par une cause exérieure à la conscience, l’orientation de sa pensée et le but de son action.

Le déterminisme : la doctrine selon laquelle l’homme, comme toutes choses dans la nature, est déterminé (à penser et à agir) par des mécanismes dont il n’a pas conscience.

La distinction entre désir et volonté : le désir est la force interne qui détermine à l’action et dont l’origine est inconsciente; la volonté est 1) la faculté de se déterminer à l’action par une décision consciente fondée sur une raison d’agir; 2) la faculté de résister ou de consentir consciemment au désir.

La conscience : la faculté, propre à l’être sensible, de percevoir quelque chose en soi et hors de soi.

La conscience de soi : la faculté de penser sa propre pensée (le « Je pense » ou Moi pensant).

L’inconscient : l’activité non consciente de l’esprit.

La conscience morale : la faculté de discerner le Bien et le Mal.

L’essentialisme : la doctrine selon laquelle l’essence d’un être (sa définition) détermine son existence.

L’essence : les traits caractéristiques qui définissent essentiellement un être (notamment sa nature).

Universalisme et relativisme

Le relativisme culturel : la doctrine selon laquelle les valeurs sont relatives à la culture, de sorte qu’il n’existe aucun système de valeurs universel.

L’ethnocentrisme : la tendance à juger la culture des autres à partir de critères propres à la culture à laquelle on appartient.

L’Etat et la justice

La liberté d’action : le pouvoir d’agir sans contrainte, c’est-à-dire sans être empêché par une force extérieure.

La distinction entre liberté naturelle et liberté civile : la distinction entre la liberté illimitée (ou licence) et la liberté limitée par la loi de l’État.

L’État : l’exercice du monopole de la violence légitime (c’est-à-dire du droit de contraindre) sur un territoire donné.

L’état de nature : la situation des hommes en l’absence d’État.

Le contrat social : la fiction selon laquelle l’État serait le produit d’un contrat entre des individus décidant de renoncer à leur liberté naturelle, fiction qui vise à présenter l’État comme une association politique instituée en vue de promouvoir et de garantir les droits naturels de l’individu (liberté d’action, sécurité, propriété).

L’anarchie : l’idéal d’une société démocratiquement organisée sans rapport de domination, c’est-à-dire sans État, sans distinction entre gouvernants et gouvernés, sans classes sociales.

Le despotisme : caractère de l’Etat qui ne garantit pas la liberté des citoyens.

Le libéralisme politique : la théorie qui définit la justice par l’égale liberté des individus et selon laquelle l’État a pour fin de garantir à chacun la plus grande liberté possible.

L’État de droit: l’État libéral (ou République), qui établit le règne de la loi et l’égalité en droits.

Le libéralisme économique : la théorie selon laquelle l’économie de marché, c’est-à-dire l’économie fondée sur la liberté du commerce (libre-échange), la liberté du travail, la libre concurrence et de droit de propriété, est le système économique le plus apte à favoriser la prospérité générale et la satisfaction des intérêts particuliers.

Le capitalisme : le système économique fondé sur la propriété privée des moyens de production et dans lequel l’activité économique à pour fin le profit (l’augmentation du capital).

La critique sociale : la critique des injustices générées non par l’État, mais par la société elle-même.

L’injustice sociale : 1) l’inégalité des chances d’accéder à certains biens sociaux ou à certaines fonctions sociales en raison d’une inégalité de conditions sociales; 2) l’inégalité des chances d’accéder à certains biens sociaux ou à certaines fonctions sociales en raison d’une inégalité structurelle ou systémique (un rapport de domination qui structure la société).

La distinction entre liberté formelle et liberté réelle : la distinction entre le pouvoir d’agir reconnu par le droit et le pouvoir d’agir qui résulte de la condition sociale.

Le socialisme : la théorie qui conçoit l’État comme un moyen d’organiser rationnellement la société et qui justifie la limitation des libertés individuelles par la nécessité d’éliminer l’injustice sociale ou le malheur social.

Le communisme : l’idéal d’une société sans classes produite par une révolution politique et sociale réalisant l’abolition de la propriété privée des moyens de production.

Religion et politique

La religion : 1) un système de croyances et de pratiques relatives au sacré qui unit une communauté humaine; 2) l’enseignement spirituelle (morale et sagesse) proposé par une tradition religieuse.

La liberté de conscience : la liberté de jugement (ou liberté d’opinion), c’est-à-dire la liberté de croire ou de ne pas croire, de tenir un jugement pour vrai ou pour faux.

Une Église : une communauté religieuse.

Le culte : l’ensemble des cérémonies et des rites établis par une religion.

La piété : les marques de respect et de dévouement à l’égard du divin.

Le bonheur

Le bonheur : 1) la satisfaction de tous les désirs (ou complète et satisfaction de son état); 2) (définition « négative ») : l’absence de souffrance ou de malheur.

La distinction entre plaisir et bonheur : le plaisir est la satisfaction éphémère d’un désir, le bonheur est état de satisfaction qui s’inscrit dans la durée.

La distinction entre plaisir et joie : la distinction entre plaisir des sens (sensation) et plaisir de l’esprit (sentiment).

Le besoin : le besoin est un désir nécessaire, un désir qu’il est impératif de satisfaire, soit en raison d’une nécessité naturelle (la faim, la soif), soit en raison d’une nécessité sociale.

Le bien : l’objet du désir, ou fin (but) du désir, ou moyen de satisfaire le désir (moyen d’être heureux).

Le souverain bien : l’idéal de l’homme, c’est-à-dire la fin en soi, le bien suprême, le bien par rapport auquel tout les autres biens ne sont que des moyens.

L’hédonisme : la doctrine selon laquelle le plaisir constitue à la fois le souverain bien et le critère du bonheur.

L’eudémonisme : la doctrine selon laquelle le bonheur est le souverain bien.

La distinction entre bien-être et sens de la vie : la distinction entre la conception ordinaire du bonheur (l’état de satisfaction physique et psychologique) et une conception de la vie bonne qui identifie le souverain bien à une fin autre que le bonheur (la liberté, l’union avec Dieu, l’amour, la justice…).

Le divertissement : ce qui permet d’échapper à l’ennui ou au sentiment d’absurdité de l’existence.

L’Art

L’art : 1) l’activité fabricatrice de l’homme et/ou le savoir-faire, l’habileté acquise qui s’ajoute au talent naturel (synonyme de technique); 2) l’activité de l’artiste, c’est-à-dire l’activité de création désintéressée qui obéit à un idéal esthétique.

Le goût : la faculté d’appréciation de la valeur des oeuvres d’art (valeur esthétique).

Le plaisir esthétique : le sentiment de plaisir qui accompagne le jugement d’appréciation sur la beauté.

Le beau, la beauté : la propriété attribuée à l’objet qui suscite un sentiment de plaisir esthétique.

La distinction entre l’agréable et le beau : la distinction entre la simple sensation de plaisir et le sentiment de plaisir éprouvé à la contemplation du beau (plaisir esthétique)

La distinction entre beauté naturelle et beauté artistique : la distinction entre le sentiment de la beauté que suscite le spectacle de la nature (d’un objet qui n’est pas l’oeuvre de l’homme) et le sentiment de la beauté que suscite une oeuvre d’art (une création de l’esprit humain).

L’esthétique : la théorie du de l’art, du jugement du goût et de la valeur des oeuvres d’art.

La représentation : L’action de faire voir, de rendre présent à l’esprit.

Citations à apprendre

La connaissance

« Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit »; « Penser, c’est douter » (Alain)

« Les théories ne sont jamais vérifiables empiriquement » (Karl Popper)

Libre-arbitre et déterminisme

« Le Moi n’est pas maître dans sa propre maison » (Sigmund Freud)

« Le Désir est l’essence de l’homme » (Spinoza)

« Ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, c’est la vie qui détermine la conscience » (Karl Marx)

La politique

« L’homme est un animal politique » (Aristote)

« Le juste est ce qui est conforme à la loi et qui respecte l’égalité » (Aristote)

« La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. » (Blaise Pascal)

« Là où n’existe aucune puissance commune, il n’y a pas de loi ; là où il n’y a pas de loi, rien n’est injuste. » (Thomas Hobbes)

« L’homme est un animal qui, du moment où il vit parmi d’autres individus de son espèce, a besoin d’un maître » (Emmanuel Kant)

« Il n’y a qu’un seul et unique droit naturel, la liberté. » (Emmanuel Kant)

« La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent » (Montesquieu)

« L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté » (Rousseau)

« La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (Article 4 de la Déclaration de 1789)

« La liberté de conscience est le grand privilège des sujets, comme le droit de contraindre est la grande prérogative du magistrat. » (John Locke).

« Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas; il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois, mais il n’obéit qu’aux lois et c’est par la force des lois qu’il n’obéit pas aux hommes. » (Rousseau).

« Le peuple soumis aux lois en doit être l’auteur. » (Rousseau)

« La souveraineté du peuple n’est pas illimitée; elle est circonscrite dans les bornes que lui tracent la justice et les droits des individus. » (Benjamin Constant).

« Que l’Etat se borne à être juste, nous nous chargerons d’être heureux » (Benjamin Constant)

« L’application pratique du droit de l’homme à la liberté, c’est le droit de l’homme à la propriété privée » (Karl Marx)

« Les idées dominantes d’une époque n’ont toujours été que les idées de la classe dominante » (Karl Marx)

« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des classes » (Karl Marx)

« L’injustice est constituée par les inégalités qui ne bénéficient pas à tous. » (John Rawls)

« La liberté de conscience est le grand privilège des sujets, comme le droit de contraindre est la grande prérogative du magistrat. » (John Locke).

L’Art

« Une beauté naturelle est une belle chose; la beauté artistique est la belle représentation d’une chose. » (Kant)

« Le goût est le pouvoir de porter des jugements d’appréciation sur le beau » (Kant)

« Est beau ce qui plaît universellement sans concept » (Kant)

« Le jugement de goût est simplement contemplatif » (Kant)

« Le jugement de goût n’est pas un jugement de connaissance; ce n’est pas un jugement logique mais esthétique. » (Kant)

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